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samedi 12 novembre 2005

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Comment dater le début des musiques électroniques ?


 Pierre Henry

L’utilisation des bandes magnétiques en musique a eu un impact notable dans la musique. Pierre Schaeffer et Pierre Henry en 1948 dans le cadre du Groupe de Recherche Musicale de l’ORTF (ancêtre de Radio France) ont créé la musique concrète et ont développé une musique célèbrant le son à l’état brut. Le morceau Psyché Rock réalisé par Pierre Henry et Michel Colombier en 1967 pour la Messe pour le Temps Présent de Michel Béjart a fait le lien entre pop culture & avant gardisme, et reste un morceau phare de la culture électronique.


 Pierre Schaeffer


Le premier remix est le résultat des travaux de studio initiés par la musique concrète. en 1976 a été le fruit des travaux de studio d’un certain Walter Gibbons (1954 - 1994), jeune ingénieur du son des studios Salsoul, un des labels de référence du disco.

Walter Gibbons a allongé artificiellement par un travail de copier/coller des bouts de bandes masters le single Ten Percent de Double Exposure. Et le maxi 33 tours a pu exister et contenter des générations de DJs, trop insatisfaits des 3 minutes des 45 tours.


 Walter Gibbons

Ensuite, les synthétiseurs analogiques d’artistes Allemands ou Japonais comme Kraftwerk dès 1969 et Klaus Schulze, puis les synthétiseurs numériques avec des groupes pop comme Depeche Mode, New Order dès 1983 ont conduit des musiciens expérimentateurs fous à utiliser ces musiques pour proposer une musique faite d’emprunts à des morceaux pré-existants, basée sur des rythmes puissants, la répétition et sur la recherche purement sonore.

Résulat : une révolution qui a pour nom rock progressif, new wave, hip hop, funk et...house.


Kraftwerk "Tour de France"


 Grand Master Flash
© Glen E. Friedman


Ces recherches ont eu des conséquences sur des morceaux aussi populaires que The Message de Grandmaster Flash (1981), Blue Monday de New Order (1985) et Love Can’t Turn Around de Jesse Sanders / Farley Jackmaster Funk (1986), qui est le premier single de house commercialisé.

Le DJ ou Disc Jokey est celui qui passe les disques dans un lieu de danse, devenu discothèque grâce à Régine en 1973, mais devenu un quasi shaman par la grâce des animateurs de sound systems jamaïcains, et ce dès les années 40. Le DJ est devenu vraiment un interprète de prédilection avec le disco, (A DJ saved my life d’Indeep), dans les années 60 & 70 à tel point que certains DJs de radio et de club sont devenus des producteurs, des arrangeurs, des directeurs artistiques et des musiciens importants. De David Mancuso, à Larry Levan et Mojo, de simple pousse-disque et Disc Jockey, le DJ est devenu un artiste à part entière, mais ça c’est le rôle de la house, de la techno et de tous les sous-genres plus tard.


 David Mancuso

Chicago 1986, un club gay noir installé dans un entrepôt, baptisé le Warehouse, fait jouer Frankie Knuckles, DJ qui fait tourner ses disques de disco, de funk, d’electro, de free jazz, de pop européenne et de productions locales fournies par quelques artistes locaux. Ceux-ci basent leurs « tracks » sur des programmations rythmiques surpuissantes, proches de la new wave, avec des vocaux dignes du disco et du funk : la house.

Pourquoi ce terme ? La musique naît dans des studios domestiques utilisant des synthés dotés d’échantillonneurs et mixés sur de petites tables de mixage… Le premier label de house fut Traxx Records qui a réuni en quelques années des artistes tous quasiment oubliés : Ralphi Rosario, Fingers InC alias Robert Owens et Larry Heard, etc.

Mais la house explosa vraiment en Angleterre avec des tubes comme « Pump Up The Volume » de M.A.R.R.S. en 1987, constitué d’une soixantaine de samples !, et S’Express (reprenant le tube éponyme de Ross Royce). Cette musique quitta le stade de l’expérimentation et des lieux d’initiés pour grimper dans les classements internationaux et influencer d’autres tendances musicales.

Alors que Chicago et New York dansaient au son de la house et du garage, house très vocale en hommage au club Paradise Garage de New York où officiait Larry Levan, des musiciens à Chicago et à Detroit désiraient une musique plus instrumentale et « techno » pour son côté futuriste. En 1987, Neil Jones alias DJ Pierre utilisa des boîtes à rythme obsolètes, les fameuses TB 303, inspiré par des gamins de son quartier qui en avaient fait leur jeu, produit « Acid Tracks » qui fit un effet de bombe : voici un morceau dansant instrumental et futuriste construit sur des saturations sonores inconnues. Peu de temps après, quelques musiciens passionnés par les recherches des musiciens expérimentaux européens et la pop concentrèrent leurs efforts pour proposer une musique dite techno dès 1988 avec « Big Fun » d’Inner City. C’était l’arbre qui cachait la forêt, derrière cette formation composée de Kevin Reese Sanderson et de la chanteuse Paris Grey (du nom d’un collant !), on peut identifier les travaux très importants de Jeff Mills, Kenny Larkin, Juan Atkins (auteur du séminal tube « Cybotron » en 1983 !), le collectif Underground Resistance mené par Mad Mike Banks, le fou Derrick May, etc. Le lien entre tous ces musiciens de Detroit, tous noirs issus des quartiers frappés par la récession de la « motor et wind city », est une radio locale où officiait un animateur nommé Mojo qui mélangeait allégrement Georges Clinton, Public Enemy, Kraftwerk, Depeche Mode, etc.

Derrick May résume très bien la techno par cette phrase :
« la techno, c’est Kraftwerk et Georges Clinton coincés dans un ascenseur ! »

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La dernière mise à jour de ce site date du 11/12/05