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Histoire Tekno
L'Explosion
La scène club gay
américaine n’a pas engendré l’explosion que nous avons vécue au
début des années 90, mais à permis la naissance d’un genre musical
nouveau en adéquation avec la culture du club (et des rencontres)
des gays. Les musiques électroniques ont touché un large public
grâce aux…Daft Punk, Moby et Björk.
L’explosion a eu lieu en
Europe, celle du G8, avec les scènes Anglaise, Allemande, Baléarique
(Ibiza), Italienne, Française, Hollandaise. Il ne faut pas oublier
le Japon qui est un pays précurseur tant dans les techniques de
recherche acoustique qu’artistique (Yellow Magic Orchestra, Ryuichy
Sakamoto, etc.).
Le mythe du « Summer of love »
s’est construit sur la rencontre des estivaliers Anglais, Espagnols,
Italiens et Nord Européens autour des pistes de danse de club
ibizencos en 1988 et 1989. Les DJs Pippi, Danny Rampling, Pete Tong,
Jeremy Healy, Mark Moore, Mr C des Shamen (dont l’un des membres
mourut un peu plus tard d’ecstasy en plongeant dans une piscine à
Ibiza…) et consorts firent d’une saison estivale de club un mythe de
l’éternel clubbing. 15 ans après, on parle toujours de ce
« summer of love », même l’hiver !
L’hiver venu,
les clubs déversant leur flot d’euro-trash et de tubes pop les plus
abscons (« Boys, Boys, Boys » de Sabrina par
exemple !) orientent leur programmation vers la house, devenue
la musique des gens de la mode, des gays, du show bizz, des jeunes,
etc. Toute l’Europe se convertit plus ou moins à la house, mais cela
n’est que la face éclairée de la lune...
L’Angleterre des
années Thatcher a poussé de nombreux artistes et alternatifs à créer
une organisation parallèle d’organisation de fêtes. Les clubs
ferment à 2h du matin, les enfants des classes moyennes ont
rencontré les alternatifs (écolos, punks, babs…) sur le chemin des
raves. Rave signifie littéralement « traverser la
campagne », voire délirer… 1989 a vu le début des grandes
raves dont la plus célèbre fut celle de Castlemorton en mai 1992.
Entre temps, les publics des festivals, des travellers, des clubbers
et des ravers ont eu le temps de se croiser et de trouver leur
domaine respectif. Il n’en demeure pas moins que le Parlement
Anglais a pris une mesure le 3 novembre 1994 pour condamner les
réunions de plus de 100 personnes écoutant de la musique répétitive
la nuit ! C’est la clause 58 du Criminal Justice and order Act,
ancêtre de l’amendement de Thierry Mariani…
Résultat de cette
explosion de la scène électronique anglaise, les irréductibles du
free festival quittent l’Angleterre et s’établissent d’abord à Paris
avant de partir en Europe de l’Est et en Inde. Les Spiral Tribe sont
les plus connus et sont devenus le mythe de la free party. Les
autres organisateurs ont fait soit des raves payantes énormes
(Universe, Tribal Gathering), soit des clubs itinérants (Cream,
GateCrasher, Republic), soit des clubs fixes (Ministry Of Sound).
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