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samedi 26 novembre 2005
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ILLE ET VILAINE
samedi 26 novembre 2005
Rave : la préfecture refuse le terrain
En l'état, le site de la Prévalaye est jugé trop dangereux
Archives Ouest-France
La préfecture a annoncé, hier, qu'en l'état actuel, le terrain proposé par la mairie de Rennes pour la rave-party prévue en marge des Trans Musicales ne répond pas aux exigences de sécurité. Les organisateurs se refusent de leur côté à sécuriser les lieux sans garantie d'autorisation de la manifestation. La rave-party aura-t-elle lieu ?
Le maire de Rennes, Edmond Hervé, avait annoncé, le 25 octobre, qu'il mettait à disposition un terrain, au lieu-dit Le Pré-Namet, sur le site de la Prévalaye, pour l'organisation d'une rave-party en marge des Trans Musicales, du 8 au 10 décembre. Un collectif de sound systems, Korn'g'Heol, a déposé un dossier en préfecture le 7 novembre. Tout semblait bien parti. Or voici que les choses se compliquent.

Le dossier a été examiné par les services de l'Équipement, les pompiers, les gendarmes et la police. Tous ont rendu un avis défavorable. À cela plusieurs raisons, qu'a détaillées, hier, le directeur de cabinet de la préfecture, Stéphan de Ribou. « Le terrain est une prairie spongieuse où les voitures s'enfonceront. Il n'y a que deux accès au site et il est traversé par des tranchées de 80 cm de large pour 1 m de profondeur qui le compartimentent. »

Le directeur de cabinet craint qu'on ne puisse pas maintenir un accès pour les secours. Il juge le terrain, qui fait environ dix hectares, « trop petit pour accueillir 15 000 à 20 000 personnes, ce qu'annoncent les organisateurs ». Il note également la présence de riverains « au ras du terrain proposé », qui se trouve, en outre, en limite du périmètre de sécurité d'un point de captage d'eau alimentant Rennes. Tout près également, les étangs d'Apigné, qui représentent pour la préfecture « un réel danger. Dans sa configuration actuelle, le terrain ne se prête pas à l'organisation d'une rave ».

Lundi 14 novembre, des représentants du collectif ont été reçus en préfecture. L'État leur a notifié les travaux à engager pour sécuriser le site et les a enjoints de se concerter avec la municipalité. Dans un communiqué, ils indiquent « qu'en qualité d'amateurs, nous ne pouvons engager par avance des frais qui ne pourront être recouvrés » que si la rave a effectivement lieu. Edmond Hervé avait d'abord souligné, dans un courrier daté du 18 novembre, qu'au regard de la loi « il n'appartient nullement au maire d'apprécier la conformité des terrains, encore moins de rendre celle-ci effective. » Hier, la mairie indiquait que la situation n'était pour autant pas figée. « La ville a fait des propositions d'aménagement, notamment en termes de sécurisation des accès. » Et de rappeler que la rave de 2001 s'était tenue sur ce terrain même.

On comprend bien le coût politique que pourraient avoir, pour la municipalité, les débordements en centre-ville qui ne manqueraient pas d'avoir lieu si la rave était interdite. D'aucuns soupçonnent la préfecture de jouer la montre. Plus tard la rave sera autorisée, moindre sera l'afflux de teuffeurs. En tous les cas, Stéphan de Ribou le répète, « la préfète ne réquisitionnera pas un autre terrain ».

Aurélie LEMAÎTRE.
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