Interdit. La préfète, Bernadette Malgorn, a tranché, hier après-midi.
La rave en marge des Trans Musicales de Rennes ne pourra avoir lieu. La
préfecture invoque le manque d'accessibilité pour les secours et la
proximité d'étangs.
L'affaire
était mal partie. Il aurait fallu un miracle pour que les
organisateurs bénévoles répondent aux exigences de la préfecture.
Finalement, la préfète de Région a mis fin au peu de suspense qui
subsistait encore. L'arrêté d'interdiction est tombé, hier, sans
surprise, sur tous les fax des parties concernées. La rave est
interdite.
La préfecture invoque « le manque d'accès pour les secours » en rappelant qu'en 2003, « 14 personnes avaient été évacuées sur l'hôpital dans un état critique ». Bernadette Malgorn déplore « le danger lié à la proximité avec les étangs d'Apigné ne soit pas pris en compte ». La situation est la même que l'an dernier où des milliers de personnes avaient semé une belle pagaille dans le centre.
Pour maintenir l'ordre, un millier de policiers et gendarmes seront mobilisés dans la capitale de la Bretagne. « Nous nous attendons à des difficultés mais, de toute façon elles auraient existé si la rave avait été maintenue », confie Stéphane de Ribou, directeur de cabinet de la préfecture. La mairie de Rennes fait savoir « qu'elle avait cherché à créer des conditions propices à la tenue d'une rave le week-end prochain à Rennes ». Le maire Edmond Hervé « regrette la situation à laquelle on aboutit. »
Le collectif des organisateurs, Korn'g'Heol, ne voulait pas répondre favorablement aux exigences de sécurité de la préfecture « parce
qu'elles vont aux contraires de nos principes et dont la nécessité n'a
jamais été établie à la vue de la dizaine d'années d'expérience des
Trans off ».
Serge LE LUYER.